L’histoire du Kamishibaï

Le Kamishibaï est appelé aussi « théâtre d’images ». C’est une technique de narration d’origine japonaise, basée sur de grandes images (au minimum A3), qui défilent dans un castelet en bois, appelé butaï.
Son origine est très lointaine mais c’est dans les années 70, qu’il s’est répandu dans le monde entier en s’adaptant aux spécificités de chaque pays.
Le kamishibaï est utilisé aussi bien dans les bibliothèques, écoles, hôpitaux, prisons, que les maisons de retraite. Il est un outil idéal pour l’alphabétisation, la lecture de l’image, l’apprentissage de la lecture à haute voix, la création mais aussi l’écriture d’histoires.

Edith Montelle a découvert le Kamishibaï en 1976 à la foire Internationale du livre pour enfants de Bologne. Depuis, elle expérimente cette technique avec des publics variés, de tous âges, et constate à chaque fois, la même fascination pour ce théâtre d’images. Elle enseigne cette technique aux professeurs de langue étrangère venant du monde entier.

♦ Novateur, cet outil interpelle par sa simplicité et les nombreuses exploitations pédagogiques qu’il offre : la simple lecture d’images ou la création d’un kamishibaï, le petit théâtre japonais trouve sa place en classe et plaît aux élèves de tout âge.

♦ En règle générale, le théâtre est en bois mais peut aussi être en carton. Il a souvent une poignée de transport. Replié, il n’est pas trop encombrant. Il est souvent acquis pour l’école ou la structure.

Le Kamishibaï : pistes et conseils

Pistes de travail

♦ Le kamishibaï s’utilise collectivement : il permet de créer une vraie dynamique de groupe. Idéalement, il est conseillé de placer le théâtre à 2 m de l’auditoire.
Le rôle du conteur est très important : il va rendre l’outil magique, en y mettant le ton, les intonations, marquer les silences… Il n’est cependant pas nécessaire d’être conteur professionnel.
Il est cependant conseillé d’avoir lu le texte au préalable.

♦ Le théâtre peut être fermé pour commencer.

♦ Le conteur installe les enfants en face. Puis il l’ouvre et l’on découvre la première illustration.

♦ On peut également décorer autour du théâtre, pour lui donner une ambiance, en cohérence avec l’histoire qui va être contée.

♦ Le conteur peut demander aux enfants de décrire l’illustration, afin de développer leur sens de l’observation.
Puis il lit le premier texte, qui se trouve au dos de la dernière planche. Ensuite, il fait glisser la première planche et la replace dans le butaï derrière les autres planches. Et ainsi de suite.

♦ On peut aussi ne proposer que le début et demander aux enfants d’imaginer la suite. On confronte alors les propositions avec celle de l’auteur.

♦ En petit groupe, les enfants décrivent une illustration. Puis on reformule : « C’est donc l’histoire… » pour faire la synthèse des différentes planches.
Si les enfants ne sont pas d’accord, on relit le texte au dos du kamishibaï. Cela permet de voir qu’Illustration et Texte sont complémentaires.

Le kamishibaï un projet de classe

 

♦ Le kamishibaï peut être un vrai projet de classe. Après la découverte de plusieurs histoires sur ce support, on propose aux enfants de réaliser à leur tour un kamishibaï.
Les plus grands doivent comprendre son principe : les illustrations, pleine page, sont au recto des planches, tandis que le texte est au verso de la planche d’avant. Par exemple, si le kamishibaï comporte 13 planches, le texte de la première planche est au dos de la planche 13, celui de la 2 au dos de la 1, celui de la 3 au dos de la 2, etc.

♦ Le projet a des objectifs multiples :
– Lire : écouter des histoires, créer un personnage, un univers, inventer une histoire
– Ecrire : écriture de l’histoire, dictée à l’adulte
– Créer : imaginer, créer des illustrations, découvrir des techniques, seul ou en groupe…

Un projet « kamishibaï » est transversal et pluridisciplinaire.
Il crée une émulation collective, qui favorise l’envie de créer et de s’appliquer dans la réalisation des planches.

♦ Ce projet peut se faire même avec des enfants de maternelle.

♦ En plusieurs séances, on construit et rédige une histoire d’une dizaine d’épisodes et trouve un titre.

♦ Une fois l’histoire finie, on réalise les illustrations sur des planches (28 x 38) sur du papier cartonné épais (350 g mini).
L’enseignant peut en fonction du nombre d’enfants et d’épisodes confier la réalisation d’une planche par petit groupe de 2 ou 3 élèves.

♦ Le texte est imprimé et collé en respectant l’ordre des planches.

♦ Le spectacle peut commencer !

Les produits

Butai

De 9 à 11 ans

De 0 à 6 ans

Multi-niveaux

De 6 à 9 ans